Les Tremplins de la Pige 2022
L’édition 2022 des 48H de la Pige les 16 et 17 juin à Nantes, c’est aussi le grand retour de nos Tremplins de la pige. L’occasion de vendre un sujet à un des quatre rédacteurs et rédactrices en chef invités. Avec nous cette année : Médiapart, Epsiloon, France Culture et Cultivar (presse professionnelle agricole).
Chaque responsable de médias analyse les propositions de sujets qui lui auront été faites dans le cadre des « Tremplins » organisés par Profession : Pigiste. Les sujets retenus seront présentés à l’oral. Le rédacteur ou la rédactrice en chef analyse chaque proposition en indiquant les points forts et les points faibles. Il ou elle sélectionne ensuite la proposition qui lui semble la plus pertinente et la fait entrer dans un circuit de pige normal (commande, prise en charge des frais de reportage, etc.).
Rappels importants
Il n’est possible de participer qu’à un seul Tremplin et de n’envoyer qu’un seul synopsis. Il faut participer à l’atelier pour lequel le synopsis a été envoyé.
Avant de vous inscrire, merci de consulter le règlement ainsi que le cahier des charges de chaque média. Tout synopsis envoyé non conforme aux conditions fixées par le règlement ne sera pas transmis aux rédacteurs et rédactrices en chef.
Le règlement est accessible ici.
Votre synopsis doit être envoyé avant le lundi 6 juin à 23h59 à l’adresse suivante : tremplins48h@pigiste.org
Vos synopsis seront ensuite anonymisés et transmis aux redchefs qui feront leur sélection. Les pigistes retenus seront conviés à pitcher et développer leur sujet pendant l’atelier du redchef, le vendredi 17 juin, à Nantes. Un sujet sera choisi par titre (et peut être plus, à la discrétion des redchefs), pour une publication ou une diffusion, dans les conditions habituelles de pige pour ces rédactions.
Bonne chance !
Tremplin 1 / Mediapart
Mathilde Mathieu : « À Mediapart, côté piges « France », nous privilégions les propositions avec une forte plus-value : une info exclusive, des documents confidentiels, un reportage original, un angle qui nous distingue, si possible en lien avec une actu mais ça n’est pas indispensable non plus. Nous prenons très rarement des « projets » d’enquête, plutôt des enquêtes déjà avancées, que ce soit sur des axes forts du journal (politico-financier, discriminations, violences sexuelles, violences policières, etc) ou sur des thématiques que nous avons un peu moins investies (faute de bras en interne) mais qui nous intéressent tout autant (la protection de l’enfance ou les médias, par exemple).
En tous cas, il ne faut jamais hésiter à nous écrire : nous avons remarqué que trop de consoeurs et de confrères s’autocensurent… D’autant qu’un échange rapide de mails peut suffire à identifier un bon angle, à réaliser que la proposition extérieure vient opportunément compléter un travail entamé en interne, etc. »
Tremplins 2 / France Culture
Clotilde Dumetz : Proposition pour un “Dossier de la rédaction” d’un format de 2’30”/3’. « Le Dossier 18h – comme son nom l’indique c’est un élément qui est diffusé dans le journal de 18h, de manière régulière mais pas quotidienne – est un reportage de 2’30 à 3′, illustrant avec « un pas de côté » un sujet d’actualité (au sens large !) avec toujours l’idée de prendre le temps d’expliquer une problématique pour montrer pourquoi ce sujet est plus intéressant qu’il n’y paraît.
Exemples parmi d’autres : les promenades dans les calanques vont se faire sur réservation pour préserver la nature; quid de la cohabitation des usages locaux et touristiques ? Journée de la presse: la stratégie internationale des grands journaux, quand Le Monde peut se lire en Anglais, le New-York Times en Chinois ou en Arabe, le Spiegel en Anglais… «
Tremplin 3 / Epsiloon
Hervé Poirier : « A Epsiloon, nous recherchons des sujets où la science analyse, révèle ou transforme notre bas-monde, avec une forte tension d’actualité (soit dans le mouvement de la science, soit dans le mouvement du bas-monde).
Le sujet peut prendre la forme d’une analyse, d’une enquête, d’un récit, d’un casse-tête, guère d’un reportage : on s’intéresse plus au savoir produit qu’à ses conditions de production.
Bref, on recherche des histoires qui ne soient pas centrées sur la science en tant que telle, mais sur son objet : le réel. »
Tremplin 4 / Cultivar
Helaine Sauvage : « Cultivar appartient à un groupe de presse spécialisé (Groupe 6TM) qui s’adresse à un lectorat professionnel, céréaliers, polyculteurs-éleveurs, arboriculteur, maraîchers et viticulteurs. Plus précisément nos marques média, à diffusion nationale ciblent :
– Cultivar : céréaliers, producteurs de céréales (blé, maïs, orge) et oléoprotéagineux (colza, tournesol…) et cultures industrielles (betteraves à sucre, pomme de terre, lin textile…
[ndlr : Les autres médias du groupe :]
– Cultivar élevage (polyculteurs-éleveurs) : producteurs de bovins laitier (production laitière)
– L’Arboriculture fruitière et Cultures Légumières, arboriculteurs et maraîchers
– Viti : viticulteurs et vignerons
Ce lectorat très professionnel, est en attente d’un bon niveau technique sur le plan agronomique, connaissances pointues en production végétale et animale, sciences du sol, œnologie… Cette presse cultive « le terrain et la proximité » ; donc des reportages terrain chez les exploitants « l’expérience de ses paires/confrères » sont des rubriques très prisées par nos lecteurs.
La typologie des exploitations est extrêmement différente d’une filière, donc la transversalité des sujets est assez compliquée à exploiter, à l’exception de grands enjeux ou défis de l’agriculture ou encore des controverses liées à l’agriculture :
– Partage et usage de l’eau
– Biotechnologies
– Des filières exportatrices, céréales/viticulture/lait ; alors qu’on parle souveraineté faut-il produire uniquement pour la France et l’Europe ou faut-il contribuer à participer aux équilibres alimentaires mondiaux ?
Des sujets qui dépassent le « champ » stricte de l’agriculture peut aussi être des attentes de lecteur, sociologie, philosophie eg « faut-il être philosophe lorsqu’on est agriculteur (liberté, temps, passion, travail…) » »