Coronavirus – « On arrête tout », la grande galère des pigistes
Pour les journalistes précaires, qui voient les journaux et les télés annuler leurs commandes, la crise du coronavirus est une catastrophe. Une question les agite au plus haut point : auront-ils, eux aussi, droit au chômage partiel, une mesure jusque-là soumise au bon vouloir des rédactions ?
Publié dans L’Obs par Sophie Grassin et Véronique Groussard Publié le 01 avril 2020 à 18h00 Mis à jour le 01 avril 2020 à 21h24
« Ça s’est réglé en deux coups de fil. D’abord, “Ça sent mauvais, prépare-toi” puis quelques heures plus tard : “On arrête tout” » : d’un coup, l’agenda bien rempli de cette pigiste s’est entièrement vidé. Annulés les tournages de magazines, les grandes soirées spéciales de France Télévisions, Sidaction, Violence faites aux femmes… « Les piges de mars étaient commandées, elles seront payées. Après… J’ai regardé mes droits au chômage pour avril : sept jours de carence, 920 euros ». Au prix des loyers parisiens… Son confrère, collaborateur régulier de plusieurs chaînes de sport, s’est entendu dire : « Jusqu’à nouvel ordre, il n’y a plus de taf ».
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